Stuart Taylor F1 67, héritage spirituel d’une époque révolue

Le cinéma et l’automobile ont toujours eu un lien très fort, que ce soit par la présence d’acteurs au sein de certaines compétitions automobiles ou bien par l’adaptation d’épreuves mythiques du sport auto au cinéma, les voitures de courses ont souvent eu un rôle important dans nombre de productions. Aujourd’hui la presque Lotus 49.

De nos jours le cinéma possède un rapport fort avec l’automobile, nombre de films ont vu le jour avec sujet principal le sport mécanique, nous pouvons citer récemment “Le Mans 66” de James Mangold, “Rush” retraçant l’histoire palpitante de la rivalité entre James Hunt et Niki Lauda ou encore plus contemporain, “Le Mans” de Steve McQueen.

Dans ces films les personnages principaux sont les pilotes mais aussi et surtout les voitures, que ce soit les démoniaques Ford GT40 ou bien les indomptables 917k, l’automobile est au centre de l’intrigue.

Mais il arrive que dans certains films ce ne soit pas la voiture qui ait le premier rôle, mais que tout de même son apparition soit importante. Au point que certains grands groupes de production fassent construire une voiture spécialement pour le film.

Cette intrigue n’est pas sans exemple car la voiture d’aujourd’hui a vu le jour pour les besoins d’un film dirigé par la Warner Bros.

Et cette voiture n’est pas n’importe laquelle car elle est la réplique de la Lotus 49 de Jim Clark.

Sortie des stands de la voiture lors du Classic Festival de Nogaro

En effet pour les besoins du film “The man from U.N.C.L.E” de Guy Ritchie ( avec en casting Henry Cavill et Armie Hammer tout de même ) la Warner bros demande à la Stuart Taylor Motorsport de recréer la fabuleuse Lotus 49 du champion anglais.

Et c’est chose faite, la voiture au look des années 60 cache en réalité toute la technologie moderne afin de garantir la sécurité des pilotes, car si la voiture a été utilisée pour les besoins du film en 2015, aujourd’hui elle appartient à un propriétaire privé ( Piter-san ) qui la fait évoluer sur de nombreux événements comme le classic festival de Nogaro où nous avons pu la voir.

Du côté des caractéristiques, elles sont proches de la Lotus originale, si en 1967 elle emportait un V8 Ford-Cosworth de 420 chevaux, son homologue moderne elle embarque un V8 LS1 Chevrolet de 5.3L développant 345 chevaux.

Pour le poids il est similaire, la Lotus ne pesait que 499 kilos, en partie dû à son châssis spécial, le moteur alors renforcé venait remplacer la moitié arrière de la coque, celui-ci était alors riveté à la partie avant de la formule 1,permettant un gain de poids précieux.

Sa version moderne, elle, pèse 650 kilos, les équipements de protection venant alourdir la voiture, mais permettant une sécurité plus importante lors du pilotage.

Le V8 Chevrolet moderne venant remplacer le moteur Ford-Cosworth de la version originale, développant 345 chevaux.

C’est donc une réplique très proche de la version officielle qu’a construite la Stuart Taylor Company, le but étant lors du film faire paraître cette formule 1 la plus proche possible de l'originale.

Cette fabrication unique permet donc de voir rouler cette légende de l’automobile autrement que sur des événements d’une envergure plus importante ( Goodwood revival notamment ) mais elle permet aussi de voir à quel point les voitures de course de ces années étaient étriqué et quels risques prenaient les pilotes à les emmener à 110% de leurs capacités.

Arthur Legrand